Sécurité routière/ Les priorités du gouvernement présentées sur RTI 1

Sécurité routière/ Les priorités du gouvernement présentées sur RTI 1
Invité à l’émission « Le Débat » de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI 1), le Directeur Général des Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC), M. Oumar Sacko, s’est prononcé, mardi 01 juillet 2025, sur le thème « Recrudescence des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire : comment y remédier ? ». Il avait à ses côtés, le sociologue Ghislain Coulibaly, M. Rick Barro, une victime d'accident de la route et M. Gouamené Séri, conducteur routier.
A l’entame de l’émission, M. Sacko a dressé un état des lieux. En 2024, selon l'Office de Sécurité Routière, les accidents ont augmenté de 8 % avec 14 % de tués et 17 % de blessés. Une situation jugée alarmante, notamment dans les zones urbaines, avec une forte implication des deux et trois roues, des minicars et des véhicules poids. Il est aussi revenu sur les principales causes de ces accidents qui se résument à l’excès de vitesse, le non-respect du code de la route et la conduite imprudente.
Le DGTTC a insisté sur les mesures concrètes engagées par le gouvernement pour inverser la tendance. Il s'agit précisément de l'adoption en 2021 de la stratégie nationale de la sécurité routière. Une stratégie qui vise une réduction de 25% des accidents de 2021 à 2025 et de 50 % en 2030. Cette stratégie comporte, entre autres, la formation des acteurs et des campagnes de sensibilisation ciblant les jeunes conducteurs de moto et tricycle.
Le collaborateur du Ministre Amadou Koné a également évoqué la question du permis à points où 3632 permis de conduire ont perdu tous leurs points, donc plus valide. Il a profité pour inviter les détenteurs de ces permis à les déposer immédiatement sous peine de sanctions sévères. Le Directeur Général des Transports Terrestres et de la Circulation a , pour terminer, souligné que la sécurité routière est l’affaire de tous et que chacun devrait se sentir concerné par la question.
Quant au sociologue, il a relevé que la culture de la route en Côte d’Ivoire est façonnée par plusieurs facteurs. Ce sont, principalement, l’absence de repères éducatifs solides, une tolérance sociale à l’infraction, le sentiment d’impunité et la marginalisation des piétons dans l’aménagement urbain. Il a donc recommandé le développement d’une "citoyenneté routière", à travers l’école, les médias, les religions, l’intégration des sciences humaines dans les politiques publiques de mobilité.
Le représentant des conducteurs a insisté sur le manque de sécurité sociale du chauffeur, donc exposé à la merci des responsables des entreprises de transport. Quant à M. Barro Rick, il a insisté sur les conséquences très souvent dramatiques des accidents. Avant d'exhorter les acteurs de la sécurité routière à renforcer les dispositifs de prise en charge des victimes.