Si effectuer un arrêt ou un stationnement au sens étymologique consiste exclusivement à interrompre un mouvement, il faut toutefois relever que des différences et des interprétations plus étendues sont accordées à ces deux notions quand il s'agit du code de la route.

En la matière, l'arrêt se distingue du stationnement par la nature de la tâche qui impose l'immobilisation.

En effet, l'arrêt est l'immobilisation momentanée d'un véhicule sur une route durant le temps nécessaire pour permettre la montée ou la descente de personnes, le chargement ou le déchargement du véhicule, le conducteur restant aux commandes de celui-ci ou à proximité pour pouvoir, le cas échéant, le déplacer.

Par contre, toute immobilisation qui ne remplit pas les conditions de l'arrêt (1- montée descente, 2- chargement déchargement, 3- possibilité de déplacement immédiat) est réputée être un stationnement.

Contrairement aux idées reçues, la notion de durée importe peu. La durée d'un arrêt n'est pas forcément plus courte que celle d'un stationnement.

Par exemple, un stationnement pour s'acheter un journal au kiosque peut prendre moins d'une minute alors qu'un arrêt pour décharger des marchandises peut en faire 15.

Par ailleurs, un véhicule en panne sur la chaussée ou un arrêt s'effectuant dans le cadre de la circulation routière comme s'arrêter au feu ou dans un embouteillage ne constituent pas des situations d'arrêt ou de stationnement.

Dans tous les cas, les deux formes d'immobilisation sont soumises à certaines contraintes :

• Un véhicule à l'arrêt ou en stationnement ne doit ni gêner la circulation, ni représenter un obstacle dangereux. Ainsi, on ne s'immobilisera pas sur un passage ou un emplacement réservé (passage piéton, arrêt de bus, trottoir, etc.) ni à proximité d'une section de route où la visibilité est réduite (sommet de côte, virage, etc.),

• L'arrêt ou le stationnement ne doit pas se faire entre le bord de la chaussée et une ligne continue, lorsque la largeur restante ne permet pas à un véhicule de dépasser sans franchir la ligne continue,

• En dehors d'une disposition contraire, l'arrêt et le stationnement se font obligatoirement à droite de la chaussée sauf dans le cas d'une chaussée à sens unique où il peut se faire des deux côtés,

• Devant une sortie ou une entrée, l'arrêt est autorisé mais le stationnement interdit,

• Les panneaux de signalisation et les feux tricolores ne doivent pas être masqués par un véhicule à l'arrêt ou en stationnement,

• À proximité des parkings, l'arrêt et le stationnement ne sont pas autorisés lorsqu’on risque de bloquer les couloirs de stationnement,

• L'arrêt et le stationnement sont interdits sur et sous les ponts ainsi que dans les passages souterrains et sur la chaussée.

Il est important de réaliser clairement la distinction entre les notions d'arrêt et de stationnement pour mieux identifier les zones qui se prêtent à l'une ou à l'autre des deux opérations et éviter de constituer une gêne ou un danger pour les autres usagers.

La rubrique de Carvalo Silue (OSER)/ 025